samedi 28 juillet 2012

J'ai testé une semaine sans internet (et j'y ai survécu).

Voilà une semaine pile (bon, une semaine et un jour mais hier, je n'ai vraiment pas eu le courage de publier quoi que ce soit) que je suis partie dans un coin un peu perdu entre les monts roumains (pas vraiment les Carpates mais presque). Aujourd'hui, de retour à Bucarest, je profite de la connexion pour vous parler de cette semaine.



Je passe sur les balades en forêt ou dans les champs pour aller à l'essentiel : l'écriture et tout ce qui tourne autour. (Mais je ne résiste pas à quelques photos).

Ce petit séjour du côté des montagnes avait pour but de me faire avancer dans mes écrits, notamment sur Johannes, et si sur ce dernier point ça a été un petit échec (je n'ai pas avancé mais j'ai pas mal travaillé les 20k sec déjà écrits) sur l'avancée de mes autres écrits, ce fût une petite réussite.
En une semaine j'ai écrit deux nouvelles, j'en ai corrigé trois autres et en ai bien entamé une dernière. Dès mon retour en France, je vais envoyer tout plein de textes.

À côté de ça, outre la fin de la relecture papier de Mary's blues, j'ai terminé de bêta-lire deux nouvelles et la novella de mon compagnon de route (une petite pépite que j'ai hâte de lire éditer parce qu'elle sera éditée j'en suis certaine), j'ai bêta-lus aussi une novella d'Anne Rossi (une petite pépite également, une écriture fraîche et efficace avec des sentiments, de l'aventure, des paysages que j'aimerais voir en vrai, vivement la suite), j'ai enfin pris le temps de lire la version finale de La Couleur de l'Aube d'Aelys (j'ai été agréablement surprise de voir à quel point le manuscrit s'est amélioré depuis la première version que j'ai eue entre les mains).

Bref, cette semaine sans accès à l'internet aura été profitable mais je ne sais pas si j'aurais pu tenir quelques jours de plus, pouvoir procrastiner sur la toile m'a manqué dans mon processus d'écriture.

mercredi 18 juillet 2012

Les Gentlemen de l'étrange




Je suis tombée un peu par hasard sur ce petit livre chez mon libraire et, comme je cherchais des nouvelles pour mes vacances, je l'ai aussitôt mis avec mes autres achats estivaux.


Petite présentation d'abord :

Titre : Les Gentlemen de l'étrange

Auteur : Estelle Valls de Gomis

Éditeur : Blackbook éditions.

Nombre de pages : 314.

Prix : 9 €.

Quatrième de couverture : Dans le Londres du XIXe siècle, il se trame dans le brouillard des faits étranges et fantastiques. Manfred, psychiatre et criminologue, accompagné de son ami Wolfgang, impulsif dandy mystérieux aux aptitudes encore plus mystérieuses, enquêtent et découvrent ce qui se cache sous le vernis apparemment lisse du réel. Des souterrains londoniens aux sombres dédales vénitiens en passant par les plaines glacées et sauvages d'Amérique du Nord, ils rencontreront des créatures aussi effrayantes que fascinantes et réaliseront que les mythes ne meurent jamais : ils se métamorphosent.

Mon avis :
 
Après la lecture de La maison de Londres de Lydie Blaizot, j'étais un peu réticente à la lecture de ce livre qui me semblait fleurer une nouvelle fois le Londres victorien et ses vampires. La première nouvelle m'a vite fait changé d'avis. J'ai trouvé le Londres d'Estelle Valls de Gomis plus palpable, plus intéressant aussi. J'ai aimé le côté vampire-mais-en-fait-non-mais-peut-être-que-si-mais-en-fait-on-ne-sait-pas-vraiment d'un des personnages, la dynamique très Holmes/Watson des deux personnages principaux (avec leurs propres Lestrade). Par contre, si j'ai aimé la première nouvelle, j'ai trouvé les autres terriblement répétitives, toujours le même modèle d'enquête rapidement résolut, les personnages n'évoluent pas (à part la souris qui gagne 40 cm), du coup, le charme de la première nouvelle s'est rapidement estompé pour laisser place à des textes sympathiques, qui se lisent facilement mais sans réelle tension. Le style aussi devient un peu lassant par moment (et la répétition de 'gentlemen de l'étrange' m'a souvent agacée) ; je pense que j'aurais dû lire les nouvelles séparément plutôt que d'une traite, ceci dit, chacune est agréable en soi, j'aurais simplement aimé plus d'enjeux et de profondeur dans l'ensemble.

Le petit plus : Ernest, le souriceau bavard, mon personnage préféré.

lundi 16 juillet 2012

Je travaille même en vacances

Je suis sur les bords de la mer Noire depuis trois jours et j'ai déjà passé déjà trois après-midi derrière mon pc à avancer mes projets ou mes bêtas ! Je dois dire qu'avoir un compagnon de voyage aussi sérieux qu'est le mien aide beaucoup. Mes journées suivent le rythme des baignades, des lectures et des séances de travail dans les terrasses en bord de mer et j'en suis enchantée. Je dois dire que ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi sérieuse.


Au programme pour la semaine qui vient :

* Terminer la relecture de Mary's Blues de Marie-Anne Cleden (fait, aujourd'hui même).

* Finir ma nouvelle, Infiltrer le silence, pour l'AT différence de Griffe d'Encre (nouvelle qui se déroule dans un univers de fantasy très classique que j'affectionne beaucoup).

* Reprendre le plan de Johannes (parce que j'ai oublié le carnet Johannes en France -_-').

* Chroniquer les derniers livres lus et avancer dans mes lectures.

* Commencer à bêta-lire la novella de mon compagnon de voyage sinon il va encore râler ^^

Parallèlement à ça, je continue de suivre les 20 min d'écriture par semaine de Lionel Davoust (et je m'y mets encore à la dernière minute). Cette semaine, l'exercice tournait autour des personnages. Voici les thématiques proposées :

o Génie méconnu
o Adulé de tous
o Rêveur insatiable
o Frustré sans savoir pourquoi
o Amoureux transi
o Petit mais costaud
o Ambitieux sans scrupules
o Efficace mais effacé
o Angoissé perpétuel
o Gentil incompris
J'ai choisi 'Adulé de tous' et j'ai brossé le portrait d'Ajhilan, le personnage principal d'Infiltrer le silence. Son portrait fait un peu moins de 4000sec et, là encore, faire cet exercice m'a aidé à mieux comprendre mon personnage, à mieux cerner ses motivations. Bref, je suis très contente d'avoir réussi à trouver un moyen pour me permettre de réfléchir sur mes textes sans partir dans tous les sens.

samedi 14 juillet 2012

Quel pokémon es-tu ? (3)



Acte #12 – Pour quelle histoire estimes-tu que tu as créé le meilleur univers ?
C'est assez compliqué. J'aime beaucoup l'univers de Telda même si archicliché et honteusement pompé sur la Belgariade d'Eddings en matière de royaumes. Je lui trouve un charme étrange, comme souvent en fantasy, j'aime être transportée dans son univers, marcher dans ses forêts, découvrir ses villes et leurs détours, les coutumes, etc. En fait, ce que j'aime dans cet univers et ce que j'aime dans les univers de fantasy : son côté grandiose.

À côté de Telda, il y a aussi un autre univers, toujours classique, que j'effleure doucement du bout des touches : celui de "Leurs ombres dans le soleil", une courte nouvelle qui mêle ambiance de boîte de nuit, mythologie grecque et dérision.

Acte #13 – Quelle est la culture, réelle ou fictive, au sujet de laquelle tu préfères écrire ?
Je ne sais pas si on peut parler de culture, je dirais plutôt que l'atmosphère qui se dégage de la Roumanie et de Bucarest plus particulièrement, me donnent plus de matière. J'aime les images et la mentalité des personnages qui y vivent et que je mets en scène par la suite. Bucarest est une source perpétuelle d'inspiration pour moi.

Acte #14 – Comment établis-tu le plan de tes lieux lorsqu'il faut le faire ? Montre-nous des exemples !
Je ne comprends pas très bien la question alors, je vais répondre comme je le sens : je vais rarement des plans de lieux parce que je n'aime pas faire de descriptions purement visuelles par contre, j'aime bien dessiner des cartes pour mieux m'immerger dans l'univers que je crée. Pour Telda (la seule fois que j'ai créé une carte d'ailleurs), j'ai surtout utilisé la carte pour visualiser les chemins, les paysages et les personnages qui les parcourent.

Acte #15 - Petite question à mi-parcours : parle-nous d'un auteur que tu admires, qu'il soit professionnel ou amateur.
Arf, par où commencer. Il y a tellement d'auteurs que j'admire pour plein de raisons différentes. Bon un je donne un exemple pour chaque catégorie alors : pour l'auteur professionnel, je ne vais pas être originale en citant Francis Berthelot. C'est mon gros coup de cœur de l'année dernière. J'aime la sensibilité de son écriture, la précision de son style, la poésie de ses phrases. J'admire sa manière de raconter une histoire. Récemment j'ai lu la petite nouvelle qu'il a publiée dans l'anthologie Air d'ActuSF et, à la fin, je n'avais qu'une seule envie : que l'histoire se poursuive encore pour mieux connaître cet univers à peine effleuré.

Du côté des amateurs, j'aimerais vous parler d'Olivier Caruso. Les personnes qui me connaissent savent que je ne suis pas totalement partiale mais je pense sincèrement que ses nouvelles valent la peine d'être lues. Il y a un je-ne-sais-quoi dans son style, dans ses phrases brèves, parfois hallucinées, parfois tordues, souvent poétiques, qui rendent ses histoires émouvantes. Et je pense qu'il ira loin (je sais qu'il ira loin, plus qu'à le motiver et le booster alors, Olivier, si tu passes par là, tu arrêtes de traîner sur le net et tu vas écrire !).

Acte #16 – Y a-t-il des histoires romantiques dans tes textes ?


Malgré ce qu'on peut penser, oui, il y en a. Pour moi, l'amour est au cœur de toute intrigue, qu'il soit romantique, filial, amical… Après, rien ne dit qu'il doit être victorieux ou heureux.

Comment les gères-tu, et jusqu'où pousses-tu la relation entre les amoureux ?
J'aime les histoires tragiques, sur tous les plans. Du coup, mes romances sont souvent mises à mal, déçues, jusqu'à rendre mes personnages désabusés. Grâce aux fanfics, j'ai développé une attirance pour l'UST (Unresolved Sexual Tension) et j'aime travailler sur ce point. J'aime suggérer plus que montrer, je trouve que ça donne un côté plus intense à une relation (cependant, je ne dis pas non à une scène érotique ça et là, ces petits plaisirs-là doivent aussi s'entretenir ^^).

mercredi 11 juillet 2012

Premier jour à Bucarest.

Premier jour à Bucarest. Cette nuit, la chaleur a été à peine supportable mais quand on se couche à 3h du matin, on se moque des températures du moment qu'on a un matelas et un oreiller confortable.

En bons accros à nos PC, mon compagnon de voyage et moi-même sommes sortis faire un tour, munis de nos précieux amis (au cas où on trouverait un coin sympa pour écrire (je crois que mon oncle et ma tante nous ont pris pour des fous)). Et si je prends la peine de faire cette courte note, c'est pour parler du petit coin sympa sur lequel nous sommes tombés : perdu dans le plus grand parc de Bucarest (Bucarest à tout plein de défauts mais ses parcs sont tout simplement superbes), à côté du lac, se trouve un petit bar à cocktails à ciel presque ouvert qui se nomme The Library/La biblioteca. Un signe du destin (et puis, nous avons craqué sur le décor) alors, ni une ni deux, on décide de s'y poser.

Au plafond, des étagères ornées de livres, tout autour de la terrasse, des balançoires, des chaises et des petites tables en osier et, en fond sonore, une reprise punchy de Killing me softly. Bref, l'endroit idéale pour écrire quelques lignes en sirotant un cocktail gingembre/citron vert/sirop de grenadine/menthe (et je ne vous parle pas du petit courant d'air plus qu'agréable en cet après-midi caniculaire)(là c'est une reprise de YMCA chanté par une femme à la voix digne de Marylin (je veux emporter ce coin à Paris !)).





lundi 9 juillet 2012

Vacances

Comme le titre l'indique, je pars aujourd'hui et pour trois semaines, en vacances en Roumanie. L'avion décolle à 18h50 de Paris pour atterrir à 22h45 à Bucarest.

Je vous épargne le blabla sur mon pays que je n'ai pas revu depuis sept ans, sur la famille qui est là-bas et tout ça parce que ce n'est pas très important. Par contre, je vais tenter d'écrire un ou deux articles pour donner mes impressions sur les changements survenus durant mon absence.

La Roumanie a toujours été une source d'inspiration, sa pauvreté, ses mendiants, ses chiens errants ont, à mes yeux, un aspect superbe. C'est un beau pays de par ce qu'il dégage, j'ai vraiment hâte d'y retourner maintenant que je réfléchis à ça.

Mais je n'y vais pas que pour revoir ma famille, visiter et bronzer sur la plage (et pas que sur la plage, ils annoncent plus de 30° un peu partout où je serai), je vais aussi profiter de ce voyage pour lire tout plein et pour écrire aussi. Au programme, avancer Johannes d'environ 50k sec, corriger ma nouvelle pour l'AT Différences de Griffe d'Encre et essayer de corriger au moins une autre des nouvelles qui traînent dans mes placards.

Côté lectures, à part deux manuels de grammaire que j'embarque pour travailler mes rattrapages, j'aurai avec moi :

Les gentlemen de l'étrange d'Estelle Valls de Gomis chez BlackBook Éditions (trouvé un peu au hasard et pris quand même, j'avais peur d'être déçue mais j'ai été rapidement rassurée par la première nouvelle/chapitre).

L'anthologie Malpertuis III des éditions Malpertuis (avec une nouvelle de Céclie Duquenne que j'avais beaucoup aimé lors de son passage sur la mare).






Les Créateurs de Thomas Geha, aux éditions Critic, qui traîne dans ma bibliothèque depuis trop longtemps déjà.


Fissures de Jess Kaan et Le destin des Morts de Jean-Pierre Favard les deux aux éditions Lokomodo (que mon côté étudiante fauchée remercie pour leurs recueils de qualité au format poche).







dimanche 8 juillet 2012

J'ai testé les 20 min d'écriture via déclencheurs.

Ça y est, j'ai enfin pris le temps de me consacrer au défi motivation de Lionel Davoust dont je parlais dans l'article précédent (j'ai pris mon temps mais c'est pour la bonne cause, j'ai avancé mon mi-nano de juillet en parallèle (mais je reviendrai sur cette info)).

J'ai choisi ma musique pour tenir 22 min exactement et me voilà lancée !

Pour le choix du thème, j'ai pris celui qui m'inspirait le plus :
  • Aux portes de la mort.
J'ai commencé par 5 min de réflexion avant d'écrire pour être certaine de la direction que je voulais donner à mon texte. En ce moment, je réfléchis à l'appel lancé par WeLoveWords intitulé Le festin cru, ces 20 minutes d'écriture m'ont permis d'avancer dans mes recherches sur les personnages et sur le lieu. J'ai écrit une courte scène d'un peu moins de 2500 sec qui, en l'état, ne sera pas exploitable pour le texte final mais qui m'a aidé à visualiser un peu plus les personnages, les lieux, l'atmosphère. Je vous poste un très court extrait histoire de prouver que je ne fais pas que glander et préparer mes bagages :

Les peupliers noirs longent l'allée qui mène aux portes du manoir. Emily, la tête collée à la vitre, retrouve, dans son esprit, les pages de l'herbier qu'elle a réalisé gamine. Derrière le volant, Anna soupire pour la énième fois. La voiture s'arrête devant de larges grilles en fer sombre et aux arabesques étranges. Les yeux bleus d'Emily brillent d'excitation :
— Tu veux bien appuyer sur l'interphone.

— Tu ne veux pas faire demi-tour et aller voir l'expo de Romain ? Je trouve ce lieu sinistre. Je me demande encore comment tu m'as convaincue.

— On a déjà vu l'expo de Romain trois fois la semaine dernière. Et puis, c'est le temps qui te donne cette impression, ils ont annoncé des orages durant la nuit.


Parallèlement à ça, je participe régulièrement à des wordswar entre grenouilles du forum Cocyclics et je trouve que les deux exercices se complètent très bien. L'écriture via déclencheurs me permets de faire un travail préliminaire : je ne cherche pas à avancer un projet, juste à écrire des extraits qui me permettent de mieux comprendre et mon écriture et le texte qui y est lié. Les WW sont là pour me faire avancer sur un texte. Durant 15 min, mon but n'est pas d'écrire le plus de mots possible (comme il faudrait le faire dans le cadre d'une vraie WW), juste d'augmenter mon texte et, pour l'instant, ça marche pas mal puisque j'ai déjà terminé une nouvelle (à travailler mais le squelette est là).
Bref, j'ai hâte d'être demain pour voir ce que nous à concocter Lionel Davoust et je pense continuer à suivre son défi motivation le plus possible, c'est une excellente expérience.

lundi 2 juillet 2012

De l'écriture avant toute chose et pour cela préférez les vingt minutes

Le blog de Pénélope Chester est toujours plein de bonnes choses, une citation, une réflexion, des nouvelles des ses avancées, des liens toujours utiles, etc. C'est un de ces liens qui a attiré mon attention et dont je vais parler aujourd'hui.
Dans son dernier article, elle évoquait la nouvelle initiative lancée par Lionel Davoust  (auteur, novelliste, anthologiste, blogeur plein de bons conseils et amateur d'orques (pas les méchants à grosses dents du SdA mais les gentils gros cétacés noirs et blancs qui mangent des phoques (d'un coup, ils deviennent un peu moins gentils))) : mettre en place une opération motivation autour de l'écriture.

Le principe ? Il ressemble un peu aux word war du nano (sans la notion de quantité) : prendre vingt minutes dans la semaine pour écrire et ne rien faire d'autre que ça.

Le plus ? Chaque lundi sur son blog, Lionel Davoust proposera un petit exercice pour se lancer, se donner un but, une scène à écrire et peut-être qu'au bout de ces vingt minutes, vous ne voudrez plus vous arrêter.

On est lundi aujourd'hui, n'hésitez pas à passer faire un tour sur son blog pour voir ce que vous a préparé Lionel.