jeudi 28 juin 2012

La Maison de Londres

J'ai été agréablement surprise de constater que ma bibliothèque chérie (si vous êtes parisiens, faites-y un tour le rayon SFFF est topissime) possédait dans son catalogue La Maison de Londres de Lydie Blaizot. Du coup, j'en ai profité pour l'emprunter après avoir lu les nombreuses bonnes critiques sur le net. J'avoue ne pas être amatrice de ce genre de roman et ce texte ne fait malheureusement pas exception. Mais, avant de passer à la chronique, une petite présentation de l'objet :


Titre : La Maison de Londres


Auteur : Lydie Blaizot

Éditeur : Les éditions du Petit Caveau.

Nombre de pages : 356.

Prix : 18,90

Quatrième de couverture : Londres, 1895. Ruppert Haversham, Arthur Ruteford et Hubert Michel, trois vampires aux caractères aussi différents que marqués, tentent de vivre normalement malgré la malédiction dont ils s'estiment victimes.
Affiliés à la très puissante Maison de Londres, ils se retrouvent chargés de l'éducation d'un nouveau collègue, Donald Crump.
Ce dernier se réserve être une véritable calamité qui va mettre en péril l'organisation dont il est censé faire partie. Par sa faute, la guerre avec la Maison de Cardiff prend des proportions alarmantes et ses camarades sont contraints de rattraper ses bêtises.
Leurs pérégrinations vont les mener de Londres à Upper Plot, un village qui semble recéler la clé de leur problème... et même peut-être davantage.

Mon avis :

Comme je le dis dans le questionnaire "Quel Pokémon es-tu ?", je suis le genre de lectrice à privilégier le style à l'intrigue. Si je trouve que le style ne va pas, la meilleure des intrigues ne parviendra pas à me donner une bonne opinion du livre. C'est ce qui s'est passé avec La Maison de Londres. Dès le début, j'ai trouvé la manière de présenter les personnages intéressante mais un peu trop surfaite, trop artificielle, du coup, j'ai vraiment eu du mal à m'attacher à eux.
L'autre point : l'humour. J'ai trouvé que les personnages se prenaient trop au sérieux dans leurs piques pour qu'elles fassent mouche sur moi, du coup, je ne savais pas si l'humour était assumé ou non.
L'intrigue, de son côté est intéressante et les rebondissements multiples (j'ai lu le roman en deux jours c'est dire s'il va vite) mais, en le reposant, je me suis aperçue que rien ne m'avait vraiment marqué en bien à part le nom que je n'arrive toujours pas à lire correctement du chef des vampires.

Je pense que les personnages auraient tous pu me plaire s'il n'y avait pas de 'mais' derrière chacun d'eux (Ruppert m'agace à citer Shakespeare, comme s'il s'agissait du summum du chic (si je commençais à citer tous les poètes que je connais, mes amis me traiteraient de frimeuse et ils auraient raison) Arthur me plaisait jusqu'à ce qu'il devienne incohérent, à mes yeux, face aux jolies boucles de sa petite fille (qui est vraiment trop Mary-Suesque à mes yeux) et Hubert m'a semblé vraiment trop mou même s'il se rattrape sur la fin). J'ai trouvé qu'Ann était trop stéréotypée dans le rôle de la bibliophile amoureuse d'un vampire qui accepte son statut sans s'en étonner plus que ça. Bref, la rencontre ne s'est vraiment pas faite et ça confirme mon aversion du genre, dommage.

mercredi 27 juin 2012

Suite de "Quel pokémon es-tu ?"





Et voilà la suite du questionnaire.

Acte #06 – Où te sens-tu le mieux pour écrire ? À quel créneau horaire ? Ordinateur ou bon vieux stylo et papier ?
N'importe où, en matinée de préférence, enfermée dans une bulle de musique (n'importe laquelle du moment qu'elle me coupe du monde qui m'entoure). Pour écrire, je préfère l'ordinateur, j'ai de plus en plus de mal à écrire sur papier par contre j'ai besoin de feuilles ou carnets pour préparer mes textes, en tracer les grandes lignes, cerner les personnages… j'ai un nombre incalculable de carnets d'ailleurs, pour y écrire des choses utiles ou non (souvent non en fait). Tant que je n'ai pas mis mes idées sur papier, je n'arrive pas à l'écrire.

D'ailleurs, le dernier carnet en date, acheté la semaine dernière : il est beauuuu !

Acte #07 – Écoutes-tu de la musique pendant que tu écris ? Quel genre ?

Oui. Beaucoup, ça m'enferme. Le genre en lui-même n'est pas important du moment que je ne ressens pas le besoin d'écouter les paroles. J'écoute toujours la même playlist, un mélange de rock, de jazz et de pop-rock, un truc entraînant qui peut me permettre de me laisser guider par le rythme lorsque j'écris. En ce moment, par exemple, j'écoute en boucle Iron et Run boy run de Woodkid, j'aime les ambiances et la tension dans le rythme.

Acte #08 – Quel est ton genre préféré en écriture ? Et en lecture ?
En lecture, j'aime les textes sombres, les ambiances, le style travaillé presque à l'excès. Je n'ai pas besoin de beaucoup de péripéties ni d'action. En écriture, j'aime le fantastique tordu, malsain, les relations compliquées. Comme dans mes lectures, j'ai tendance à exagérer l'importance des ambiances au détriment des informations ou de l'action ce qui rend mes textes soit incompréhensibles soit trop lents (mais je les aime bien comme ça).

Acte #09 – Comment trouves-tu l'inspiration pour tes personnages ? Explique comment tu procèdes pour les créer. Ils viennent comme le titre, tous seuls ou presque. Je ne me pose jamais la question 'Est-ce qu'il me faut un nouveau personnage ? Comment il sera ? Que fera-t-il ?' Comme j'ai tendance à avoir l'intrigue déjà dessinée dans ma tête, il y a peu de personnages qui parviennent à me surprendre, mais ça leur arrive (par exemple, dans Vlad, le frère de Mehmet ne devait être qu'entre aperçu et finalement, il deviendra central dans les trois premiers chapitres).

Je ne sais pas si ça me dessert ou non, mais mes personnages me semblent tellement évidents que j'ai du mal à les décrire par la suite, aucune description ne me semble naturelle, fluide ou assez proche de ce que je veux.

Acte # 10 – Quelles sont les situations les plus étranges ou farfelues dans lesquelles tes personnages se sont retrouvés ?
Je ne pense pas avoir des situations si étranges ou farfelues que ça. Puisque j'écris essentiellement des ambiances, les situations dans lesquelles se retrouvent mes personnages sont rarement novatrices ou surprenantes (bon j'ai un personnage qui se coud un bébé sur le ventre, ça doit être la scène la plus étrange que j'ai écrite). En ce moment, je tente de reprendre doucement l'écriture (chose que j'avais abandonnée il y a un moment à cause d'un trop-plein de travail) et j'admire les personnes qui ont des idées surprenantes, innovantes, qui donnent envie de connaître l'univers entier pour un simple détail.

Acte 11# – Quel est le personnage que tu préfères mettre en scène ? Quel est le personnage que tu aimes le moins ?
Pour la première question, Vlad, sans hésitation. J'aime ce personnage, ses troubles, sa manière de penser, d'agir, de réfléchir, de tirer des plans sur la comète. J'ai hâte de le faire évoluer, grandir, de le faire rouler dans la boue, de mettre en avant ses échecs, ses doutes, ses colères. Bref, j'aime vraiment toutes les possibilités qu'il m'offre, toutes les émotions qu'il dégage. C'est comme une poupée qui n'a qu'une envie : que vous la preniez pour jouer avec elle.
Pour la seconde question, je reste dans l'univers de Vlad : le personnage que j'aime le moins mettre en scène c'est Radu, le petit frère de Vlad. Pas que je l'aime pas, plutôt parce que je l'aime beaucoup et qu'il possède encore des coins sombres que je ne cerne pas. C'est un personnage avec un vrai bon fond, même s'il n'est pas gentil pour autant et c'est ce qui me le rend difficile à comprendre et donc à mettre en scène.

dimanche 24 juin 2012

Les 5e rencontres de l'imaginaire du club Présences d'Esprits



Hier avaient lieu les 5ème rencontres du Club Présences d'Esprits (comme le titre de l'article l'indique) et (comme c'est étrange puisque je fais un article dessus), j'y ai fait un petit saut.

J'ai découvert ce petit rendez-vous l'année dernière et j'en ai apprécié la dimension très intime (trop peut-être pour certains) aux côtés des grenouilles de Cocyclics qui avaient un petit stand à l'époque. Cette année, pas de stand en vu mais toujours les mêmes organisateurs accueillants, les auteurs et éditeurs, peu nombreux certes mais toujours disponibles pour discuter.

La petite taille du lieu fait qu'on en fait rapidement le tour et on peut alors prendre le temps de parler avec les personnes présentes, retrouver des amis et assister à une vente aux enchères de livres, BD, DVD, VHS même, affiches, jouets et autres objets divers et variés.

Pressée par le temps, je ne suis restée qu'une petite heure et demie cette année. Assez cependant pour assister à la remise des prix du Prix Merlin et du concours Vision du Futur. Bravo aux lauréats et aux participants !

Le palmarès du prix visions du futur :
1er prix : "Furie Furry", de Dvb
2ème prix : "Les racines chantantes d'Icarie", de Julie Conseil
3ème prix : "De spiritiS", de Tesha Garisaki
Accessit publié : "Poussières d'étoiles", de Laurent Copet

Les gagnants du prix Merlin :

Dans la catégorie Roman, il s'agit de Georgia Caldera pour Les Larmes rouges, éditions du Chat Noir.

Et dans la catégorie Nouvelle, c'est Romain Billot qui remporte ce prix, pour "Le Visage du démon"
dans Le Codex Atlanticus, tome 20, aux éditions la Clef d'argent.
Vous pouvez également participer à une loterie livresque que le club organise sur bon nombre de ses stands. J'y ai gagné Treize contes étranges de Vincent Ravalec.

Je suis également repartie de là avec deux livres (dédicacés, s'il vous plaît) :

La pucelle et le démon de Benedict Taffin chez Asgard et Nous sommes des monstres de Jérémi Sauvage aux éditions Malpertuis. 





Et la gentille Macalys m'a offert un Batman et un Épouvantail miniature (encore merci <3 ).
Bref, ce fut un saut court mais très chouette ! J'ai hâte de remettre ça l'année prochaine et de rester un peu plus longtemps.

mercredi 20 juin 2012

Quel Pokémon es-tu ?

Moi j'aime bien les pokémons alors je reprends l'intitulé de Kira et commence le questionnaire. Je ne vais pas faire comme elle et tout poster d'un coup parce que moi, j'ai la flemme de tout faire mais je vais essayer d'être un peu régulière et de répondre à deux questions par semaine.


Kira m'a fait suivre ce questionnaire pour que je me motive à avancer sur mes projets et c'est chose faite. À partir de maintenant, je ne répondrai aux questions que si j'ai écrit 500 mots d'un texte quelconque.

Acte #01 – Quel est ton projet / univers d'écriture préféré ?

Je pense que ça reste et restera toujours mon univers de fantasy bourrée de clichés : Telda. C'était mon premier nano, ma première vraie réflexion sur un texte aussi. C'est pour ça qu'il est mis de côté pour l'instant, j'espère vraiment pouvoir le reprendre un jour, même si ce n'est que pour moi. Ça raconte l'histoire d'un groupe d'élus qui doivent protéger leur monde du Bien et de la perte de l'équilibre. J'ai des jumeaux qui ne se ressemblent pas, des roux, des mages, des peuples étranges et immortels, des dieux, des artefacts, des chevaux qui parlent, des princesses guerrières et de la magie à foison mais qu'est-ce que je l'aime ce projet !


Acte #02 – Combien de personnages as-tu ?

Beaucoup trop. Rien que pour Telda, je tourne autour de 9 personnages principaux alors si je dois compter les projets de roman et les nouvelles, on n'est pas sortis de l'auberge (oui, j'ai aussi une auberge dans Telda).

Préfères-tu les personnages masculins ou féminins ?

Les personnages masculins sans hésiter. J'ai beaucoup de mal à lire des personnages féminins parce qu'ils tombent souvent dans l'excès (soit trop cruches soit trop fortes). J'en ai lu de très bons mais je ne me sens pas encore la force de créer un personnage féminin avec une vraie profondeur. C'est pour ça qu'il n'y en a pas dans Vlad et très peu dans Johannes. J'aime les personnages tordus et malsains et j'ai encore du mal à appliquer ces critères aux personnages féminins (mais j'y travaille !).

Acte #03 – Comment décides-tu des noms de tes personnages (et des lieux s'ils sont fictionnels) ?

Pour les noms et prénoms, la plupart du temps, je pioche dans la mythologie ou mes lectures. Parfois, je fais un saut dans les dictionnaires des prénoms et de leurs significations. Pour moi, un prénom doit faire sens et ne pas pouvoir être changé par un autre. Lorsque je crée mon personnage, je ne me demande pas quelle est sa couleur de cheveux, ses préférences sexuelles ou ses choix politiques, je lui trouve d'abord un prénom, le reste viendra plus tard.

Pour les noms des lieux, c'est un peu plus compliqué. Chez Vlad, je reste dans l'historique alors je ne me casse pas la tête et reprends les noms des lieux de l'époque (mais je me casse la tête pour savoir si je reprends la version française ou roumaine). Pour Telda, j'ai tout inventé en mélangeant des mots, de plusieurs origines parfois, ou en faisant des anagrammes (je m'éclatais à l'époque). Pour mes nouvelles, j'aime avoir des lieux non nommés, rester dans l'ambiance d'un lieu plutôt que dans le lieu lui-même, l'évocation à plus de sens à mes yeux que le nom (et après je m'étonne qu'on ne comprend que la moitié de mes textes -_-' ).

Acte #04 – Racontes-nous une de tes premières histoires / un de tes premiers personnages.

C'était une histoire de chevaux. Je passais mon temps à lire des livres sur les chevaux, à aller m'occuper des chevaux de la ferme d'en face, à rêver de chevaux… J'allais passer en sixième et changer de club à la rentrée prochaine et ma meilleure amie avait dit qu'elle allait être plus forte que moi après un stage de trois semaines pendant les vacances alors que moi, je montais déjà depuis quatre ans (je ne vous raconte pas le drame). Du coup, j'ai écrit l'histoire de cette fille qui adore monter à cheval mais qui, suite à un accident, perds ses parents et se retrouve obligée d'aller vivre chez de lointains parents dans un ranch aux États-Unis (chacun son truc hein). Bref, un truc archi-classique dans lequel j'ai déversé toutes mes frustrations et angoisses, et, avec du recul, je trouve que c'était plutôt bénéfique.


Acte #05 – En âge, quel est ton personnage le plus jeune ? et le plus âgé ? et chronologiquement, quel est le plus récent et le plus ancien ?
Mon personnage le plus jeune… un fœtus, même pas né, dans une nouvelle que je travaille pour Malpertuis III. Il n'est pas très présent mais reste capital pour la chute de la nouvelle (ou sinon, il y a Yohan, le petit frère de Lazare qui, lui aussi, est peu présent dans le texte mais devient le point le plus important de la novella).

Le plus âgé, eh bien ça va être difficile, j'ai Tyullus, l'Aimé des dieux, l'homme immortel qui arpente Telda pour en être la mémoire lorsque ce monde sera détruit. Il y a aussi l'Oubli présent dans l'une de mes nouvelles et des dieux dans une autre.

Le plus ancien, c'est cette fille qui part monter à cheval aux USA, j'ai oublié son nom mais c'est le personnage dont je me souviens le mieux.

Le plus récent a pris vie il y a deux heures dans le bus entre la place Saint-Michel et la gare du Nord. C'est une sorte d'ogre, un homme à l'apparence terrifiante mais, comme je n'ai pas encore commencé à écrire ce texte, il risque de changer un peu.


Et la suite, la semaine prochaine :)

mardi 12 juin 2012

Comme un poison dans l'eau

J'ai découvert Comme un poison dans l'eau au festival des Imaginales de l'année dernière. J'ai craqué sur la couverture et le titre de ce petit livre sans trop savoir de quoi il était question (la quatrième de couverture est assez obscure). Cela ne m'a pas empêché d'aller faire ma fan-girl et demander une dédicace à Zariel, l'auteur de la couverture.




Le challenge SFFF en VF lancé par Cécile m'a permis de remettre le nez dans cette novella lue il y a un peu moins d'un an et je ne regrette pas d'avoir replongé.


Petite présentation d'abord :

Titre : Comme un poison dans l'eau

Auteur : Yan Marchand

Éditeur : Griffe d'Encre.

Nombre de pages :
69.


Prix : 8 € (vive Griffe d'Encre et ses novellas à moins de 10 € !).

Quatrième de couverture : Meizi est une impératrice chinoise ; c'est aussi le nom que Walter a donné à son poisson rouge.
Majestueux et glacial, l'animal ne demande ni ne donne rien : il est fascinant. Walter en tombe amoureux. Et leur histoire aurait pu durer mille ans, mais une rumeur circule en ville : il y a un poison dans l'eau.

Mon avis :

Comme un poison dans l'eau est une novella étrange, parfois absurde, parfois dérangeante mais souvent poignante avec une force brute et tordue que j'ai aimée dès les premières lignes. Servie par un style à la fois sobre et évocateur, l'histoire de Walter et Meizi m'a entraîné de page en page sans que je parvienne à interrompre ma lecture. La tension latente du début s'immisce petit à petit dans l'atmosphère à mesure que le texte se recentre d'abord sur la chambre d'étudiant de Walter puis sur le bocal de Meizi. La folie présente s'amplifie, enfle jusqu'à exploser dans cet espace confiné et l'écriture de Yan Marchand la sert tellement bien qu'il y a quelque chose de jubilatoire à la rompre les limites de la raison et à se passionner par ces quelques litres d'eau dans lesquels nage Meizi, 'majestueuse et glaciale' (la quatrième de couverture la décrit tellement bien que je ne peux m'empêcher de la citer).

C'est la seconde novella des éditions Griffe d'Encre que je lis et ça m'a conforté dans l'idée que cette toute toute petite maison d'édition fait décidément de l'excellent travail, merci à eux de m'avoir offert cet excellent moment de lecture.

Le petit plus (en plus du style de l'auteur) : la couverture de Zariel. (Et j'ai même eu droit à une jolie dédicace que je me fais une joie de partager avec vous dès que je remets la main sur mon appareil photo).

mercredi 6 juin 2012

Bilan concours de nouvelles (avant de reprendre).

Bon, les examens sont terminés, j'ai repris doucement l'écriture et maintenant, je peux même commencer à reprendre mon blog (ce qui est une très bonne chose).

J'ai donc décidé de tester les concours de nouvelles mais mes études en ont décidé autrement (comprenez : je devais à tout prix réussir mon deuxième semestre sinon j'allais avoir trop de travail en septembre).

Depuis décembre, j'ai donc participé à trois concours de nouvelles et un de poésie. Je n'ai été retenu à aucun d'entre eux mais je pense quand même qu'il s'agit d'une bonne expérience que je retenterai.

Maintenant, le côté pratique : pour ces trois concours, j'ai déboursé 15 euros pour la participation et un peu moins de 5 euros pour les envois. Je tiens à décerner une palme d'honneur au concours organisé par les éditions l'Irolie (cette année sur le thème 'Soleil levant') parce que chaque participant reçoit le recueil des gagnants de l'année précédente en guise d'accusé de réception (ça a été une excellente surprise pour moi). Je souhaite aussi pousser un coup de gueule contre Skyprod (dont j'ai parlé ici) parce que je trouve qu'il y a quelques bizarreries au niveau de la première place (pour faire simple, la nouvelle primée fait 30k sec alors que le règlement demande un maximum de 10k sec, je veux bien qu'il y ait des marges mais pas de 200%).

Quant au concours organisé par l’hebdomadaire Nous Deux, je le retenterai l'année prochaine, c'était à la fois très drôle et très compliqué d'écrire une nouvelle qui puisse plaire à leur jury (même si, finalement, elle n'a pas plu).

dimanche 3 juin 2012

Johannes

Depuis un petit moment, je fais allusion à Johannes sans donner trop de précisions, voilà qui est réparé.
Johannes était une nouvelle longuement réfléchie, minutieusement préparée et hâtivement écrite. Je l'ai proposé aux éditions Malpertuis pour leur AT fantastique et on m'a gentiment répondu qu'il y avait encore pas mal de boulot à faire si je voulais rendre le texte présentable. Bref, ça ne se présentait pas super bien.

C'est là qu'intervient mon côté boudeur et grognon : quand on me refuse un texte, j'ai tendance à le considérer comme le plus beau, le plus grand et le plus incompris. Johannes est donc devenu la cible de mes réflexions et, au bout de quelques semaines, je décidais d'en faire une novella pour montrer au monde (oui, mon côté mégalo se nourrit de mes bouderies et grognements) à quel point cette idée est géniale.

Je me suis donc armée d'une palette de stylos et feutres, offert un ou deux carnets (mon inspiration, elle, se nourrit de carnets) et commencé à faire des plans, des fiches, des plannings.

Aujourd'hui, je suis assez contente de mon syno, j'aime toujours autant l'ambiance sombre qui encadre mes personnages et j'ai écrit environ 20 000 sec (ce qui, pour moi, est plutôt pas mal).

Avant de parler de ce projet, un petit lien rapide vers ma source d'inspiration : Lazare et Joannes Baptista (en anglais)
Et sinon, voici l'illustration (Johannes c'est celui qui a la tête à l'envers). 


Johannes c'est l'histoire de Lazare et de son frère imaginaire, Jo ; celle du choix de la raison ou la folie, rester dépendant d'un fantôme ou se tirer de ses griffes en tournant définitivement le dos à son souvenir.

Pour cette novella, je vais tenter de travailler le style à fond étant donné qu'elle ne sera qu'un enchaînement de scènes clés qui lèveront petit à petit le voile sur ce qui lie Lazare et Jo. J'ai très envie de travailler sur leur relation, leur dépendance, sur la jalousie maladive de Jo qui laissera place, petit à petit à celle de Lazare, sur ce rapport malsain qu'ils ont l'un à l'autre.

Je crois que c'est l'un des textes les plus jouissifs et les plus difficiles que j'ai pu écrire jusque-là et le challenge est alléchant. Camp Nano, me voilà ! 

Et sinon, je travaille sur une petite surprise que j'espère pouvoir dévoiler d'ici la semaine prochaine  (j'ai pas de romans dans le circuit éditorial pour les teasers, je fais comme je peux).